Is haute cuisine still relevant?

Published by Wednesday, November 18, 2015 Permalink 0

Is French cuisine dead? Not even close.

by Jonell Galloway

Is haute cuisine still relevant? Yes. What’s happening with it and does it still matter?

In 2009, Michael Steinberger, in his book Au Revoir to All That, declared that the ostensible decline of Michelin-starred restaurants mirrors the decline of France. While it is true that French cuisine, in particular the haute cuisine of the gastronomic palaces, may be threatened by high overheads and a weak economy, it would be wrong and premature to announce its demise. Profit margins are slim in high-end, labor-intensive restaurants, and labor laws are strict. The over-indulgence of the grandes tables of the past with their thousands of bottles of ancient claret in the cellar has been compromised by taxes on stock and thirty-nine hour work weeks that simply don’t work in the restaurant business, even if it’s four hours more than in other sectors.

Despite all that, French cuisine is still alive and kicking, and the number of Michelin star restaurants increases every year: today France has 26 three-star restaurants, four more than in 2000, and 80 two-star restaurants, ten more than in 2000, according to the Financial Times. In 2015, there are 25 per cent more one-star restaurants. These palaces remain quintessentially French in their food, service and organization. Simplified versions of these chefs’ dishes are published in cooking magazines and imitated in millions of homes around France, making it relevant even in middle class households. French families may not eat in such establishments often, but they will save and go to them once a year for a special occasion. This French devotion to their food traditions will ensure its survival.

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A culinary Trafalgar: French cuisine, a masterpiece in ruins?

Published by Wednesday, March 9, 2011 Permalink 0

by Jean-Philippe de Tonnac

The original French version is currently being translated into English.

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Un Trafalgar culinaire : La cuisine française, un chef d’œuvre en péril

Published by Friday, March 4, 2011 Permalink 0

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par Jean-Philippe de Tonnac

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Michael Steinberger, La cuisine française, un chef d’œuvre en péril, traduit de l’américain par Simon Duran [Au Revoir To All That, Bloomsbury, New York, 2009], Fayard, 2011.

Qui aime bien châtie bien. Prenez la France. La Fraaaaaance !, comme disait le Général. Voilà le sujet urticant par excellence. Parmi ses thuriféraires et inconditionnels, obsédés par l’idée de ce qu’est la France en essence et assez peu en actes, les étrangers qui fréquentent ce pays, qui l’adorent tout en conservant leur distance, une sorte de regard critique, ces étrangers sont souvent les plus enragés. Pour eux les Français ne sont tout simplement pas à la hauteur de leur histoire qu’ils desservent et trahissent à l’envie. La cuisine française, un chef d’œuvre en péril, le livre de Michael Steinberger, œnologue de réputation faite, chroniqueur au The New Yorker ou au The New York Times Magazine, est des plus symptomatiques de cette façon de considérer que le haut héritage qui échoit à cette France en décomposition économique et spirituelle, c’est un peu la confiture aux cochons. Vous pouvez, si vous voulez, remplacer la confiture par ce « gâteau de foies blonds » qui a fait la gloire d’Alain Chapel (« une purée de foies de poulet et de moelle de bœuf servie avec une sauce au homard et à la crème », décrit par le critique gastronomique Craig Claiborne du New York Times comme « l’une des plus grandes gloires culinaires de la génération actuelle »), c’est la même chose. La charge est peut-être salutaire puisqu’il s’agit d’essayer de mettre la gastronomie française au défi de s’égaler une fois encore. Mais elle est cruelle aussi car elle ne pardonne aucun écart, veut crever les arrogances et les baudruches qui desservent, selon l’auteur, un héritage inestimable. Steinberger est une bête qui aime, et donc une bête féroce. Comme l’empereur Commodore défiant le général Maximus dans Gladiator, il convoque les traîtres dans l’arène après leur avoir planté une dague dans le dos.

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